Dossier - La conduite en hiver
La période hivernale est source de tracas pour les automobilistes : conditions météorologiques dégradées, faible luminosité, fatigue. Les voitures sont également mises à rude épreuve. Centaure vous donne quelques conseils pour mieux anticiper cette période et surtout limiter les risques.
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Les risques inhérents à l'hiver
Ils sont principalement liés aux conditions météorologiques et à la luminosité. On distingue :
- la pluie : assez fréquente en hiver, elle rend les conditions de circulation difficiles, notamment en dégradant les conditions de visibilité, et en réduisant l'adhérence (ce qui allonge les distances de freinage),
- le brouillard : souvent localisé, il réduit considérablement la visibilité et accroît la fatigue nerveuse et visuelle,
- le vent : en rafales ou en bourrasques, il provoque des écarts de trajectoire et peut générer des obstacles sur la chaussée (branchage, objets divers…),
- la neige : elle rend les conditions de circulation très difficiles avec, à la clé, une adhérence fortement dégradée (propice aux pertes de contrôle) et une visibilité diminuée,
- le verglas : cauchemar des automobilistes, il est souvent peu visible et provoque des sorties de route et des pertes de contrôle.
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La réglementation
Même si c'est au conducteur d'adapter sa conduite, le Code de la route met en place une signalisation générale et impose le respect de certaines règles de sécurité.
Voici les panneaux qui prennent un sens particulier en hiver :
Panneau de danger annonçant une chaussée particulièrement glissante
Panneau de danger annonçant une zone de vent latéral
Panneau d'obligation d'allumer ses feux de croisement
Panneau d'obligation de monter des chaînes à neige sur au moins deux roues motrices.
La vitesse va également avoir un rôle très important. Nous vous rappelons que les vitesses maximales autorisées sont les suivantes :
- 110 km/h sur les autoroutes par temps de pluie.
- 100 km/h sur les routes à chaussées séparées (2x2 voies).
- 80 km/h sur les routes nationales.
- 50 km/h quel que soit le réseau si la visibilité est inférieure à 50 m.
Bien évidemment, nous vous incitons à toujours adapter votre vitesse en fonction de votre état et de vos conditions de circulation.
Enfin, l'éclairage va jouer un rôle important :
Les feux de position doivent être allumés dés la tombée de la nuit et de jour par temps de pluie, avec les feux de croisement. Lorsque la chaussée est suffisamment éclairée en agglomération, il est possible de rouler en feux de position seulement. | |
Les feux de croisement doivent être utilisés dès la tombée de la nuit, lorsque la chaussée n'est pas suffisamment éclairée. Ils peuvent être utilisés de jour comme de nuit quand la visibilité est réduite ou inférieure à 150 m (et par temps de brouillard, de pluie ou de neige). | |
Les feux de route doivent être utilisés pour circuler de nuit sur route non éclairée (ou mal éclairée) : attention à ne pas éblouir les autres usagers. | |
Les feux de brouillard avant ne doivent être utilisés qu'en cas de brouillard ou de chute de neige. Si vous croisez, dépassez ou suivez un autre véhicule, vous ne devez garder que les feux de croisement. | |
Ils ne peuvent être utilisés qu'en cas de brouillard ou de chute de neige. À noter, Il est interdit de les utiliser par temps de pluie, sous peine d'amende |
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Adaptez votre conduite
En hiver, on ne conduit pas comme en été ! Adoptez le bon comportement :
- adaptez votre vitesse au trafic, aux conditions météorologiques et à la luminosité ;
- restez vigilant pour anticiper les réactions des autres automobilistes ;
- utilisez vos feux à bon escient pour mieux voir et surtout mieux être vu.
Il convient également de planifier et d'optimiser ses trajets. Dans la mesure du possible, il est préférable de grouper les rendez-vous d'une même zone géographique en évitant les heures de pointe, de préparer son itinéraire à l'avance, de consulter la météo avant de partir... Et puis si les conditions sont vraiment extrêmes et dangereuses, il reste l'option des modes de transport alternatifs (train, avion...).
Découvrez nos conseils pour adopter le bon comportement sur la route de l'hiver dans notre tuto vidéo !
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Vérifiez l'état et le fonctionnement de votre véhicule
Amenez régulièrement votre véhicule en révision (voir les dates prévues dans votre carnet d'entretien) et apportez une attention toute particulière aux éléments suivants :
- les freins : leur équilibre est déterminant sur chaussée glissante ;
- l'éclairage : capital en hiver puisque les journées sont plus courtes (pensez à vous équiper d'une boîte d'ampoules de rechange) ;
- les essuie-glaces : 90 % de nos actions sont déterminées par ce que nous voyons ! À l'heure de la pluie et de la neige, il est fondamental de changer ses balais d'essuie-glaces.
- l'état et le gonflage de vos pneumatiques : chaussée mouillée, enneigée ou verglacée risquent de mettre à mal l'adhérence de votre véhicule… alors offrez-vous de bons pneus ! Et n'oubliez pas de vérifier leur pression au moins une fois par mois (y compris celle de votre roue de secours). Quant à vos pneus neufs, en priorité à l'arrière. Nous vous recommandons également si possible de faire monter des pneus neige. Ces derniers vous offriront une bien meilleure adhérence.
Pensez également à laver votre véhicule : sel et peinture ne font pas bons ménage ! Profitez-en pour nettoyer vos optiques de phares pour mieux voir et se faire voir par les autres usagers.
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Munissez-vous des accessoires de l'hiver !
Centaure vous conseille d'avoir toujours dans votre voiture :
- une raclette pour dégivrer votre pare-brise le matin. Vous pouvez aussi utiliser une bombe antigivre pour éviter de gratter…
- un liquide lave-glace résistant au gel : très pratique pour nettoyer votre pare-brise ;
- des chaînes (notamment si vous habitez dans une région montagneuse) ;
- une couverture, un plaid ou un manteau chaud : ces accessoires vous serviront au cas où vous tomberiez en panne et auriez besoin de quitter votre véhicule ;
- une lampe torche avec des piles de rechange : n'oubliez pas que la nuit tombe vite en hiver et qu'une situation anodine (exemple un pneu crevé) peut vite se transformer en cauchemar la nuit ;
- un chargeur de téléphone* : autant être prévoyant en ayant dans votre véhicule de quoi recharger votre mobile. Il n'y a rien de plus rageant que de ne pouvoir prévenir un proche ou les secours à cause d'une batterie déchargée.
* Attention, il ne s'agit pas d'une incitation à téléphoner au volant ! Vous n'êtes pas sans savoir que le téléphone portable tenu en main est interdit et que le risque d'accidents est multiplié par 5. Lorsque vous rechargez votre mobile dans votre voiture, veillez à ce qu'il soit correctement fixé ou retenu. Il pourrait se tranformer en un dangereux projectile en cas de choc.