Le défi des nouvelles mobilités

Les nouvelles mobilités connaissent un essor considérable depuis quelques années. Alors que la société misait sur les transports publics collectifs pour limiter la circulation sur les routes et réduire les émissions de CO2, la pandémie, avec ses restri...

Que sont “les nouvelles mobilités” ?

Le vélo électrique, la trottinette, le covoiturage ou encore la marche à pied sont autant d’alternatives à la voiture individuelle. Ces mobilités, aussi appelées « mobilités douces », comprennent les modes « actifs » qui font directement appel à l’énergie humaine, mais aussi tout moyen de déplacement collectif ou individuel favorisant la diminution des émissions de CO2.

Ces mobilités présentent de nombreux avantages sur le plan :
  • économique avec la réduction des coûts liés aux déplacements,
  • social grâce à l’amélioration des conditions de transport,
  • environnemental par la réduction des gaz à effets de serre.

Les nouveaux modes de déplacements

Les engins de déplacement personnel motorisés

Les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) sont des véhicules sans place assise, conçus et construits pour le déplacement d'un seule personne et dépourvus de tout aménagement destiné au transport de marchandises. Ils sont équipés d'un moteur non thermique ou d'une assistance non thermique et leur vitesse maximale par construction est supérieure à 6 km/h et ne dépasse pas 25 km/h.

Il existe de nombreux EDPM :
  • trottinette électrique,
  • tricyclopode
  • hoverboard,
  • gyropode,
  • gyroskate,
  • gyroroue.
Les EPDM sont utilisés particulièrement dans les grandes villes, et pour des trajets de courte distance. Leur utilisation est réglementée par le Code de la route. L’usage d’un de ces engins est interdit à toute personne de moins de 12 ans et leur vitesse ne peut dépasser les 25 km/h.

Les vélos à assistance électriques

Le vélo à assistance électrique (VAE) est un vélo doté d’un moteur électrique, alimenté par une batterie rechargeable, qui propose une assistance au pédalage.

Le moteur fonctionne uniquement quand on actionne le pédalier et s’arrête lorsque le vélo atteint les 25 km/h ou si on actionne les freins.

Certains VAE sont pliants et peuvent ainsi s’utiliser en complément d’un autre mode de transport comme le train ou le bus.

La mobilité partagée

Une autre pratique a émergé ces dernières années : la mobilité partagée. Elle propose au public la mise à disposition de moyens de transport initialement individuels (voiture, scooter, vélo, trottinette électrique…) et peut prendre différentes formes comme :
  • l’autopartage,
  • le covoiturage,
  • les transports personnels en libre-service,
  • la location,
  • le taxi ou VTC…
Au total, plus d’une centaine de services sont déployés sur l’ensemble du territoire.

Après avoir diminuée lors de la crise sanitaire, la pratique du covoiturage est en hausse actuellement pour faire face à l’augmentation des prix du carburant.

Loi mobilités

La loi d’orientation des mobilités (LOM), instaurée en 2019, vient renforcer les actions en faveur de la mobilité sur l’ensemble du territoire avec comme objectif des transports plus faciles, moins coûteux et plus propres. Elle repose sur 3 piliers :
  • pouvoir se déplacer dans l’ensemble du territoire,
  • garantir des mobilités vertes, inclusives et innovantes,
  • investir davantage dans le développement des transports du quotidien.
Aujourd’hui, près de 90 % des dispositions de la loi sont applicables. Ainsi, en 2017, seul 20 % du territoire était couvert par une autorité organisatrice des mobilités (AOM). Depuis le 1er juillet 2021, les AOM sont présentes sur l’ensemble du territoire. Autre exemple, près d’1/4 des pistes cyclables ont été sécurisées entre 2017 et 2020, soit plus de 10 000 km de pistes.

Un budget de 200 M€ est prévu pour amplifier cet effort. Les prochains objectifs sont les suivants :
  • développement du covoiturage,
  • régulation des offres de mobilité en libre-service,
  • développement du plan vélo pour porter la part modale de 3 à 9 % d’ici 2024,
  • mise en place d’un forfait mobilité durable d’un montant de 500 € pour les salariés se rendant au travail à vélo,
  • enseignement du vélo dans les établissements de premier degré à compter de la rentrée 2022.

Quel avenir pour les nouvelles mobilités ?

Bien que les modes de déplacements aient évolué ces dernières années avec l’arrivée des EDPM et de la mobilité partagée, la voiture reste de loin le moyen privilégié. D’après une étude de VINCI Autoroutes, 82,6 % des conducteurs sont seuls en voiture sur des trajets réalisés entre 8h et 10h en semaine sur autoroute.

L’Observatoire des mobilités émergentes note une inflexion de l'utilisation de la voiture pour les trajets journaliers. Parmi eux, 83 % des habitants de zones rurales affirment ne pas pouvoir choisir entre plusieurs modes de mobilité, malgré les politiques de décentralisations engagées.

Enfin, la gestion de trafic risque de devenir de plus en plus complexe du fait du mélange des moyens de déplacement. Les prochaines années seront donc décisives pour le développement des nouvelles mobilités et leur bonne intégration au quotidien.

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