mars 2021
Les Français désaffectionnent les transports en commun
Selon une étude de l’Observatoire des mobilités émergentes, 63 % des Français veulent éviter les transports en commun dans le contexte actuel.

L’épidémie de Covid-19 a impacté les déplacements des Français. Selon une étude de l’Observatoire des mobilités émergentes menée du 21 au 29 octobre 2020 (soit juste avant le 2e confinement), plus de la moitié des Français (55 %) limitaient encore leurs déplacements et contacts et 19 % restaient confinés. A contrario, seulement un quart avaient repris le cours de leur vie normale.
Cette réduction des déplacements est liée notamment par la mise en place du télétravail. Ainsi, parmi les 42 % d’actifs pouvant télétravailler, 68 % ont continué le télétravail (dont 27 % à temps complet). Dans près de la moitié des cas (43 %), c’est la réticence de l’employeur qui est à l’origine d’un retour sur le lieu de travail. La deuxième raison est liée à de mauvaises conditions de travail à domicile
(26 %). Enfin, seuls 15 % optent pour le présentiel car ils n’aiment pas le télétravail.
Pour limiter leurs déplacements, les Français font davantage leurs courses à distance (+ 13 points pour le drive, + 7 points pour la livraison de produits alimentaires et + 3 points pour le non alimentaire).
La crise sanitaire a également modifié les modes de déplacement. Ainsi, la marche est le moyen de déplacement qui a le plus évolué (+ 21 points), suivie du vélo (+ 6 points) et de la voiture personnelle (+ 3 points). En revanche, tous les autres modes de déplacements ont été moins utilisés par les Français. Du fait de la proximité des voyageurs, les transports en commun sont le mode de déplacement qui a été le plus « délaissé » par les Français. Ces derniers se sont également fortement détournés du TGV (- 8 points), du covoiturage (- 6 points) et des taxis (- 4 points).
Cette baisse de l’usage des transports en commun est due à une volonté d’éviter les transports collectifs pour 63 % des sondés. Par ailleurs, pour 37 %, celle-ci est due à une réduction des déplacements. Ce désintérêt pour les transports en commun s’explique notamment par le manque de confiance des Français envers les autres voyageurs pour respecter les règles sanitaires (52 %).
Dans l’ensemble, les aménagements réalisés depuis la crise sanitaire pour donner plus de place aux modes de déplacement doux sont bien accueillis par les Français. Ainsi, 78 % sont pour le développement des pistes cyclables, 75 % pour la piétonisation de certaines zones des villes et 58 % pour la limitation à 30 km/h en ville.
Enfin, 60 % des sondés pensent que l’avenir sera aux modes de transport collectif, et 65 % estiment que la voiture ne sera jamais délaissée.
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